Patrick Bruel : la partie de poker de trop ?

Mauvaise donne pour Bruel. C’est la deuxième fois que son nom surgit dans le cadre d’investigations sur les coulisses des tournois de poker. La star a été discrètement entendue comme témoin au quai des Orfèvres par la BRB, la Brigade de répression du banditisme. Une information donnée le 16 juillet par Le Parisien et que le magazine VSD vient de confirmer. Les policiers s’intéressent de près à un réseau illicite dont le ticket d’entrée s’élèverait à 10 000 euros en liquide, et qui brasserait des paris pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros.

L’enquête des forces de l’ordre a débouché sur l’interpellation de plusieurs organisateurs de soirées de jeux et sur la découverte d’une véritable caverne d’Ali Baba : un appartement cossu, situé dans un ancien hôtel particulier parisien avec vue sur le parc Monceau, où les policiers ont mis la main sur 40 000 euros en liquide et plusieurs armes à feu. Il s’agirait en réalité d’un pied-à-terre servant de salle de jeu où des clients passionnés – des hommes d’affaires, des financiers et des célébrités – pouvaient miser d’importantes sommes. Les parties se déroulaient à partir de 21 heures et jusqu’à 4 heures du matin. Certains joueurs y auraient perdu beaucoup d’argent, jusqu’à 700 000 euros.
Holding

« Plusieurs riches clients de ce réseau ont été questionnés comme témoins, explique une source policière à VSD, mais Bruel est de loin le plus connu d’entre eux. Pour l’instant, difficile de dire s’il y aura des poursuites judiciaires contre ces joueurs, sauf s’il est établi qu’ils avaient connaissance du caractère illégal de ces parties ». Pour le moment, les agents de la star se refusent à tout commentaire sur cette discrète audition.

La passion de Bruel pour le poker n’est un secret pour personne. Sa compétence et sa finesse de jeu lui ont permis d’accumuler de substantiels gains depuis plusieurs années. Il joue sur le circuit international des plus grands tournois et a largement contribué à populariser le jeu en France, notamment en commentant des parties sur Canal+. Serait-il aujourd’hui victime de cette passion ? Déjà, en avril 2012, la société Winamax dans laquelle il possède une partie du capital, numéro un français du poker en ligne, s’était fait remarquer en contournant le droit français pour financer des tournois de poker via une holding située au grand duché du Luxembourg. Ce qui permettait d’échapper en partie aux impôts français, notamment avant juin 2010, date à laquelle la société a obtenu son agrément des autorités. L’acteur s’était alors justifié en indiquant qu’il n’était qu’un actionnaire et que seuls « les responsables opérationnels connaissaient les détails ».

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Cette récente audition pour avoir participé à des tournois clandestins tombe au plus mal : même si elle ne débouche sur aucune poursuite, elle pourrait réveiller les limiers du fisc.

source : Lepoint.fr