Stratégie au poker

Au Texas hold ’em No Limit, variante considéré comme la « Rolls » du poker et celle lui ayant apporté aujourd’hui noblesse et célébrité, les stratégies de jeux sont nombreuses et plus ou moins compliquées. Trois d’entre elles sont primordiales si l’on veut devenir un bon joueur de poker.

La sélection des mains au poker est la première des stratégies à adopter : savoir choisir avec quelles mains jouer ses jetons pré-flop. Car, s’il est tentant de vouloir jouer tous les coups, c’est d’avantage la patience qui vous aidera à gagner.

Théorie de David Sklansky

En se référant à la théorie de David Sklansky, mathématicien et légende du poker auteur d’un livre référence en 1976 Hold’em Poker, on peut classer les mains de départ au Texas Hold’em selon différentes catégories.

Tout d’abord les meilleurs mains sont les paires d’As A♥ A♦, de Roi R♥ R♦, de Dames Q♥ Q♦, de Valets J♥ J♦ ainsi qu’As-Roi A♥ R♥ assortis. Ces mains doivent vous remporter un grand nombre de pots, quitte à mettre en jeu l’intégralité de votre tapis .

Viennent ensuite des mains comme la paire de 10♠ 10♣, la paire de 9♦ 9♣ ou deux figures pour peu qu’elles soient de la même couleur. Elles sont considérées comme fortes mais méritent d’être jouées avec prudence, en fonction de l’environnement et des joueurs adverses.

Main de tirage

La catégorie suivante est celle qu’on peut appeler « main de tirage », c’est-à-dire qu’elles vont chercher à s’améliorer obligatoirement avec les cinq cartes communes formées par le Flop, le Turn et la River. Ces mains sont 9♠ 9♣, R♥ Q♥ assortis, paire de 8♠ 8♣, Q♠ 10♠ assortis, 9♥ 8♥ assortis, J♦ 9♦ assortis, A♦ J♣, R♥ 10♥ assortis, paire de 7♠ 7♣, 8♥ 7♥ assortis, Q♣ 9♣ assortis, 10♣ 8♣ assortis, R♦ J♣, Q♠ J♣, J♦ 10♣ , 7♥ 6♥ assortis, 9♥ 7♥ assortis, 5♦ 6♦ assortis et As avec n’importe quelle autre carte de petite valeur de la même couleur. Ces mains jouent donc systématiquement un tirage « Quinte » ou « Couleur », et il sera important de savoir jeter ses mains lorsque le flop n’apporte pas ce qu’on cherchait.

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Mains marginales

Le reste des mains, plus marginales à jouer, n’est conseiller qu’aux joueurs expérimentés car elles demandent un sens de la lecture du jeu adverse et une connaissance de stratégies complexes à appliquer alors. Les paires servies de petites cartes pouvant éventuellement servir lorsque vous ne possédez plus que quelques jetons et que les blinds arrivent. On remarque que la force d’une main dépend de trois grandes propriétés :

1. Premièrement la hauteur des cartes qui peut s’expliquer simplement. Imaginez que vous ayez en main deux cartes supérieures à celles de votre adversaire. Vous avez Roi et 8 et lui 7 et 4. Si le flop vous offre à chacun une paire (flop du type K – 7 – 2 par exemple), vous avez le jeu le plus fort. Si le flop ne vous offre rien à tous les deux (As – 6 – 2 par exemple), vous avez également la main supérieure.
2. La deuxième grande propriété est la couleur identique : on remarque également dans cette classification, que pour deux mains avec des cartes similaires (As et 10 par exemple), la main est plus forte si la couleur des deux cartes est identique. Cet écart peut être relativement désuet (un seul groupe d’écart entre A♦ R♦ assortis et A♥ R♥ selon les huit catégories de Slansky) ou ressembler à un véritable fossé (trois groupes d’écart entre A♥ 10♥ assortis et A♦ 10♣). Pourquoi ? Parce qu’une main de couleur assortie offre une possibilité intéressante de compléter un tirage.
3. Enfin troisième et dernière grande propriété, la proximité des cartes : plus deux cartes ont un rang proche et plus leur valeur augmente. On remarquera que les connecteurs (deux cartes qui se suivent comme 8 et 9 par exemple) sont classées dans la même catégorie qu’un Roi avec n’importe quelle autre carte assortie. Les connecteurs offrent la possibilité la plus grande de réaliser une suite. Les brèches (deux cartes qui peuvent être connectée avec une troisième, comme J et 9 par exemple) ne sont pas non plus à négliger bien qu’offrant un peu moins de possibilités.

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Puissance des jetons

La deuxième stratégie importante au Texas Hold’em, après la sélection des mains de départ que l’on vient de voir, est celle de la puissance des jetons. En effet, le nombre de jetons d’une relance est l’un des meilleurs éléments pour faire abandonner son jeu à un adversaire, même lorsqu’on a une main faible en sa possession. La relance minimum admise est du double de la mise précédente, par exemple le double de la grosse blind si l’on est le premier à miser. Une relance dite « classique », c’est-à-dire en voulant attaquer le coup et provoquer un tête-à-tête avec un autre joueur où vos probabilités de gagner seront plus élevés, est de trois fois la précédente relance.

Savoir utiliser ses jetons est donc vital, car il repose justement sur le postulat que ce sont les jetons qui sont vital au joueur de poker. La peur principale du joueur de poker étant de perdre ses jetons et donc d’être éliminé, l’action d’obliger son adversaire à jouer le maximum de ses jetons sur un coup revient à lui faire se poser la question : son jeu est il meilleur que le votre ? Et en allant plus loin, son jeu vaut-il qu’il joue l’intégralité de son tapis ? Ce genre de question, outre le fait de donner mal au crâne à votre adversaire, lui fera jeter son jeu dans la grande majorité des cas.

“Tells” du poker

La dernière stratégie à maîtriser est l’une des plus compliquée puisqu’elle ne mets pas en jeu les cartes en elles mêmes mais vos adversaires à la table : connaître leurs « Tells ». Les « Tells » sont globalement les attitudes, les habitudes voir les tics des joueurs lorsqu’ils jouent. Le stress, la joie, l’incertitude… toutes ces émotions que le corps, la voix, les yeux ne peuvent dissimulés sont à observer parce qu’elles peuvent trahir un joueur en donnant une indication sur son jeu. On peut aussi déceler des « Tells » chez ses adversaires dans leur façon de toucher leurs jetons, leurs cartes, dans leur manière d’annoncer leur relance… Comme il est impossible d’établir une classification des différents « Tells », chacun ayant ses propres faiblesses, il est parfois important de perdre des jetons face à certains adversaires pour voir leurs jeux et ainsi se faire une opinion sur leur comportement… En donner pour mieux en reprendre en final !